La BMW gris métallisé longe le trottoir à faible allure avant de s’arrêter au niveau d’un jeune homme immobile. La vitre électrique côté passager descend de moitié et la conductrice se penche vers lui, interrogatrice :
« Cédric ? »
Il répond par l’affirmative et elle sourit, déverrouillant la portière :
« Monte »
Cédric ouvre la portière et s’installe en murmurant un timide bonjour. La jeune femme le regarde un moment avec un rien de gourmandise et demande :
« Tu as apporté tes papiers ? »
C’est ce qui était convenu. Il lui tend sa carte d’identité, qu’elle prend avec un petit sourire satisfait. Elle lit les informations avec attention
« Parfait, tout correspond… » Elle saisit son téléphone portable, compose un numéro.
Cédric laisse glisser son regard le long des jolies jambes de la conductrice, jusqu’à ses pieds. Elle est chaussée de sandales noires à brides d’un modèle qui découvre très largement le pied. « Allô ? C’est Clarisse. Je suis avec lui. Tout est correct… Non, pas nécessaire. J’y vais. » Le pied droit est invisible, probablement calé contre la pédale d’accélérateur, mais dans sa position, Cédric dispose d’un angle de vision suffisant pour entrevoir le pied gauche et ses charmants orteils aux ongles mis en valeur par un vernis nacré.
« Mes pieds sont à ton goût ? »
Il sursaute et rougit, un peu gêné d’être ainsi pris sur le fait. Clarisse le dévisage avec un petit sourire moqueur, avant d’ajouter :
« Tout est OK pour ce qui me concerne… Toujours partant pour faire ce que nous avons dit ? Excellent ! Alors, allons-y… »
Quelques instant plus tard le moteur vrombit de nouveau sous la pression du pied de la jeune femme et la BMW se réengage dans le trafic…
Clarisse tourne la clé dans la serrure, ouvre la porte et pénètre dans l’appartement, suivie par Cédric. A sa grande surprise, un homme jeune apparaît et vient à leur rencontre. De taille moyenne, musclé. Un physique athlétique. D’autant plus facile à vérifier qu’il n’est vêtu que d’un simple pagne… Il s’approche, puis, toujours sans un mot, se prosterne devant Clarisse pour lui baiser les pieds. C’est alors que Cédric remarque les stries rouges qui zèbrent le dos de l’homme ainsi que plusieurs traces sombres laissées par des coups. La jeune femme attend posément qu’il ait fini de la saluer, puis le congédie d’un ordre bref. L’homme se redresse, gardant les yeux respectueusement baissé, se tourne et disparaît aussi silencieusement qu’il est apparu. « Mon mari » lâche Clarisse, anticipant la question qu’elle devine. « Je l’ai dressé personnellement » ajoute-t-elle avec une pointe de fierté dans la voix.
Elle entre au salon, toujours suivie de Cédric. Arrivée près d’un imposant fauteuil en cuir sombre, elle se tourne vers son hôte.
« Retire ta chemise »
Le jeune homme s’exécute sans discussion
« Agenouille-toi face au fauteuil » « Les mains à plat sur le sol » « Bien »
Cédric ne bouge plus et attend l’ordre suivant. C’est la règle dont ils sont convenus avant la rencontre : Elle ordonne, il obéit.
Clarisse reprend la parole, tout en s’approchant du jeune homme agenouillé dans la position prescrite.
« Ainsi tu n’as pas d’expérience particulière de la soumission ? Tu me sembles pourtant particulièrement docile… J’ai du mal à imaginer qu’aucune femme n’ait su tirer parti de telles dispositions… »
Elle pose son pied sur le dos de Cédric. Pour la première fois de sa vie, celui-ci ressent le contact d’une semelle sur sa peau nue. Une semelle un peu râpeuse, sans doute sale, que sa propriétaire frotte sans gêne apparente comme pour la nettoyer sur lui…
« Es-tu prêt à accepter toutes les humiliations que ta maîtresse voudra te faire subir ? » poursuit Clarisse sur un ton ironique. Elle retire son pied du dos du jeune homme, s’approche du fauteuil. Il peut voir ses pieds du coin de l’oeil, très près de sa main gauche
« Es-tu prêt à accepter qu’elle te fasse souffrir ? » Clarisse pose le bout de sa sandale sur les doigts de Cédric et intensifie progressivement sa pression. Il gémit. Elle appuie encore plus fort. Il la supplie d’arrêter, lui dit qu’elle lui fait mal. Ses supplications ne déclenchent qu’un petit rire cruel
« J’aime faire souffrir les hommes »
Elle cesse enfin et prend place dans le fauteuil. Elle croise les jambes de telle manière que son pied droit se balance au niveau du visage de Cédric, dont les yeux restent fixés sur le sol. Elle s’amuse un instant à ployer sa cheville, à faire aller et venir son pied sous le regard du jeune homme, à remuer doucement ses orteils, près, si près de son visage. Elle connaît sa faiblesse. Ils en ont longuement discuté auparavant. Elle le sait captivé par le spectacle qu’elle lui offre. Elle entend sa respiration devenir plus nerveuse, plus lourde, au point de sentir son souffle chaud lui caresser les orteils.
« Tu es ici pour me prouver ta détermination à servir une maîtresse. Je ne veux plus t’entendre proférer une parole, à moins que je ne t’y autorise expressément. Les chiens ne parlent pas. Les esclaves non plus. Tu as compris ? »
Du bout du pied, elle lui soulève le menton afin qu’il lève les yeux vers elle. Elle ne peut contenir un frémissement d’excitation en lisant son acceptation dans son regard soumis. Elle joue encore un peu à lui faire tourner la tête de droite et de gauche d’une légère pression du pied, de l’extrême bout de sa fine sandale. Il obéit à la moindre impulsion, sans à coup, sans résistance.
Elle décide finalement de lui faire reprendre sa position initiale, tête inclinée, regard vers le sol
« Lorsque ta maîtresse rentre après une longue journée et que ses pieds sont fatigués, échauffés par la marche et les efforts, il paraît naturel que son esclave soit là pour lui procurer le réconfort et la détente qu’elle est en droit d’attendre… Je suppose que tu en es pleinement convaincu. Tu as de bonnes prédispositions à la soumission, mais puisque tu es avant tout fétichiste, il est temps de me prouver tes capacités à servir, et à servir efficacement. Tu vas commencer par me baiser les pieds très délicatement, très tendrement, montre-moi à quel point tu aimes mes pieds, adore-les, vénère-les… »
Sans attendre, le jeune homme approche ses lèvres du pied si convoité et y dépose un léger baiser, juste sur le dessus du pied. Puis un autre, encore, encore, la pointe des orteils, la cambrure, le talon. Ses lèvres effleurent la peau douce au point que ses baisers ressemblent à une caresse.
« Oui… comme ça… maintenant tu vas me retirer mes chaussures…sans te servir de tes mains bien sûr… en restant incliné… mmm »
La petite boucle résiste un peu mais Cédric parvient à détacher la bride avec ses dents, s’interrompant régulièrement pour couvrir de baisers le pied de sa dresseuse. Au bout de longues minutes, il parvient enfin à déchausser le pied droit de Clarisse de la façon demandée. Celle-ci décroise alors ses jambes et les recroise pour lui présenter son pied gauche. Le même cérémonial reprend, à cette différence que la jeune femme empêche son serviteur de lui retirer sa chaussure une fois la bride défaite. Elle conserve sa sandale enfilée et s’amuse un instant à la faire tressauter au bout de ses orteils. Cédric reste immobile, sans savoir ce qu’elle attend de lui. Il remarque qu’elle se décale un peu par rapport à lui, puis, d’un geste sec du pied, elle envoie la sandale voler à travers la pièce… L’ordre suivant tombe sans attendre
« Rapporte ! »
Docilement, Cédric obéit. La honte qu’il ressent est tout juste atténuée par le fait qu’il n’a pas à affronter le regard ironique de Clarisse. Il approche à quatre pattes de la sandale, retournée contre le pied d’un meuble, et baisse la tête pour la saisir entre ses dents et la rapporter à sa maîtresse comme le ferait un chien. Tête baissée, il revient piteusement déposer la sandale aux pieds de Clarisse et reprend sa position face à elle.
« Quel bon toutou ! Tu comprends vite et tu m’amuses. C’est sans doute pour cela que j’ai toujours préféré les hommes aux chiens, parce qu’ils sont bien plus drôles à dresser ! Bon reste là, je reviens. Interdiction de bouger, bien sûr. »
La jeune femme se lève et sort de la pièce, laissant son esclave agenouillé, immobile comme un meuble.
Au bout de quelques minutes, le bruit feutré des pieds nus de Clarisse signale à Cédric la reprise imminente de la séance de dressage. Elle le contourne, se réinstalle dans le fauteuil, croise de nouveau les jambes. Comme précédemment, elle lui soulève le menton, du bout de son pied nu cette fois. Elle tient une petite assiette, dans laquelle se trouve une belle part de gâteau.
« L’heure du goûter. Pour moi. Une autre chose que tu dois apprendre : à titre personnel, j’adore manger en me faisant lécher les pieds par mon esclave de mari. Cela me procure des sensations hmmmm… voluptueuses. As-tu déjà léché les pieds d’une femme ? Oui ? Parfait ! Alors voyons comment tu te débrouilles ! Exécution ! »
En approchant sa bouche de la plante du pied que Clarisse lui tend, Cédric remarque diverses petites salissures, divers petits débris… Peut-être des particules du cuir de sa sandale, peut-être des poussières qui se sont collées à sa peau moite lorsqu’elle marchait pieds nus dans son appartement. Troublé, il se perd dans cette inspection minutieuse, oubliant sa tâche initiale. Un coup de pied en plein visage le ramène douloureusement à la réalité
« Alors crétin, qu’est ce que tu attends, le dégel ? »
Mortifié, le jeune homme se met à lécher le pied de Clarisse, d’abord avec réticence. Il n’est pas habitué à lécher des pieds sales, aucune des femmes qu’il a connues ne lui aurait donné un ordre pareil… Il est également surpris par leur goût salé très prononcé, mais rapidement, submergé de désir, il se met à lécher plus avidement. Une odeur très suave s’exhale du pied de Clarisse, pénétrante sans être agressive… Envoûtante… L’instant d’après, il tète avec avidité les orteils de la jeune femme, les engloutissant goulûment, les baignant de salive. Oubliées les poussières, oubliée la transpiration, il lui semble remplir son seul vrai rôle dans la vie, être devenu pour cette femme qui le domine avec tant de naturel ce qu’il a toujours aspiré à devenir : un lécheur de pieds, un esclave fétichiste.
Clarisse elle-même se délecte de l’instant, prenant tout son temps afin de faire durer la séance, dégustant sa pâtisserie tout en savourant les sensations hautement excitantes que lui procure le léchage… Lorsqu’elle achève la dernière bouchée, ses pieds sont humides mais lui paraissent merveilleusement reposés. Elle même se sent revigorée. Elle regarde ses doigts, un peu poisseux à cause de la crème. Elle les passe entre ses lèvres, les lèche puis se penche sans hésiter vers Cédric pour les essuyer dans ses cheveux. Pour l’humilier davantage. Lui faire comprendre qu’il n’est rien d’autre qu’un objet utilitaire à ses yeux.
« Tu te débrouilles plutôt bien pour le moment, mais il reste un détail… »
Elle se lève et se tient devant le jeune homme, qui reste agenouillé
« Certaines maîtresses ne se contentent pas de servilité, elles veulent un esclave solide, résistant… mets-toi en position de pompes, voyons ta force. Tu vas faire des pompes jusqu’à ce que je te dise d’arrêter. Chaque fois que tu seras en position haute, tu compteras à haute voix, chaque fois que tu seras en position basse, tu me baiseras les pieds… »
Cédric, un peu étonné par une telle demande se met dans la position demandée et commence l’exercice. En haut, en bas. Compter, baiser les pieds de Clarisse, garder son souffle. Compter de nouveau, baiser ses pieds… Cinq, dix, vingt pompes. Il commence à éprouver certaines difficultés. A vingt-deux, il sent le pied droit de la jeune femme se poser sur son dos tandis qu’il lui embrasse le pied gauche. La remontée devient un calvaire avec la pression supplémentaire qu’elle imprime… Vingt-trois… Son pied se fait toujours plus lourd… Jusqu’où voudra-t-elle aller ? Vingt-quatre, et tous ses muscles sont contractés. Baiser le pied de sa tortionnaire devient presqu’une torture
« Si tu n’atteins pas trente, je te cravacherai… »
Vingt-cinq, en gémissant, pour éveiller une pitié qui n’est pas accordée. Vingt-six, plus vite. Vingt-sept. Son pied gauche est si mignon, son pied droit à la fois si chaud et si lourd sur son dos… La vingt-huitième remontée est presque miraculeuse tant ses muscles lui font mal. Vingt-neuf. A trente, Cédric s’effondre face contre terre, incapable de fournir le moindre effort supplémentaire.
Implacable, Clarisse reprend
« Pas bien costaud. Mon esclave en ferait près du double… mais un esclave solide, c’est aussi un esclave qui accepte les coups. Imagine que ta maîtresse soit énervée ? Qu’elle ait envie de se défouler sur quelqu’un. J’aime beaucoup battre mon homme, tu l’as probablement remarqué. Et toi, aimerais-tu aussi devenir un homme battu ? »
Elle ponctue sa question d’un coup de talon dans les côtes de Cédric, toujours effondré à ses pieds, le souffle court.
« Ma petite soeur a encore plus mauvais caractère que moi, et elle a la
main leste… A quatre pattes ! »
Nouveau coup de pied, vidé de son énergie, Cédric se remet péniblement à quatre pattes. Un coup de pied dans le ventre le renvoie au sol
« A quatre pattes ! »
La correction reprend, méthodique et cruelle. Chaque coup le meurtrit un peu plus, l’épuise un peu plus et ses cris n’y font rien. Il reste enfin étendu, haletant, gémissant, la joue contre le sol, les yeux mi-clos. Il voit s’approcher les pieds nus de Clarisse. Ils s’arrêtent à quelques centimètres de son visage. Un pied quitte le sol. Cédric n’a plus les réflexes suffisamment rapides, il est trop fatigué pour se protéger. Le pied nu s’abat lourdement, pesamment sur sa tête. L’écrase. Lui fait mal. Il sent les orteils se crisper dans ses cheveux, comme pour s’assurer une prise. Le talon appuie contre son orbite. Le pied de Clarisse épouse la forme du visage qu’elle piétine. La pression se fait encore plus forte, jusqu’à la douleur, puis disparaît soudainement. Clarisse lui a simplement marché sur la tête pour l’enjamber et retourner s’asseoir…
Clarisse reprend la parole après avoir ordonné à Cédric de revenir prendre sa position initiale, agenouillé à ses pieds, tête basse.
« Il a été plus difficile que je ne le pensais de trouver un esclave convenable, mais je crois que tu devrais faire l’affaire… à moins bien sûr que tu n’aies changé d’avis ? Réponds ! »
Non, il n’a pas changé d’avis, il est toujours d’accord pour faire ce à quoi il s’est engagé. Les conditions étaient claires et rien ne lui a été caché…
« Excellent, ma petite soeur sera ravie : tu seras son premier vrai esclave. Jusqu’à présent, elle n’a guère pu exercer ses talents de dominatrice que sur mon mari. Elle sera heureuse de pouvoir posséder un esclave bien à elle. En plus, tu es plutôt son type d’homme… Tu devrais lui plaire… »
Clarisse regarde le jeune homme à genoux devant elle. Il garde la tête baissée humblement, soumis. Elle sourit
« J’ai hâte que nous soyons en août. Je t’offrirai à elle nu et en laisse… Je ne crois vraiment pas qu’elle s’attend à ce genre de cadeau d’anniversaire ! »